Come ? Vous ne parlez pas italien et mon titre vous intrigue ? Laissez-moi vous expliquer, retour en 1957, lorsque Tony Dallara chantait « Come Prima ! », « Comme avant » en français… ce à quoi je réponds « Plus qu’avant ! » Pourquoi ? Parce qu’avant, c’était bien, mais que maintenant, c’est plus que bien, c’est vraiment très bien… Allez, suivez-moi, je vous invite à découvrir un concept, une cuisine, un accueil, l’art d’une table simple dans une véritable Trattoria, sans oublier la cuisine de la Nona !
Mais au fait, une véritable Trattoria italienne, c’est quoi ? Même si trop d’établissements ont galvaudé le concept, une trattoria est un restaurant italien, simple et sans prétention. L’ambiance y est familiale, le service simple, mais surtout les trattorias n’ont habituellement pas de carte écrite, on y mange les plats du jour et des mets traditionnels. C’est exactement ce concept qu’Ivan Calista à remit au goût du jour, pas de carte et une cuisine comme grand-maman, une cuisine « Come Prima ! » réalisée par Ivan « Polpette », comme il aime à se faire appeler, du « Come Prima con il cuore » !
Mais revenons-en à notre histoire… Midi-quinze, je suis légèrement en retard, je pousse la porte de l’établissement, mes amis, Croquignol et Filochard, sont déjà là… Avec Ribouldingue, le trio est au complet ! D’emblée, deux menus nous sont proposés, soit le menu du marché du jour, soit le menu « Giro » qui, comme son nom l’indique, nous propose de faire le tour de la carte. Aucune hésitation, on s’installe et on se laisse faire, le plan nous plait bien.
Vin blanc à l’apéritif, mais voilà que déjà arrive une mise en bouche, et une fois n’est pas coutume, nous avons droit à un exquis minestrone, c’est plutôt rare, c’est ici qu’on reconnait la cuccina della nona ! Et maintenant, que le festival commence…
Commençons tout d’abord par une copieuse assiette d’antipasti. Sur cette dernière, Mortadelle à la pistache, Salami, Parme, Coppa, Saucisson, ‘Nduja, fromage, tomates séchées, artichaud et roquette… à cela viennent s’ajouter de délicieuses polpettes à la tomate. Déjà là, on pourrait jeter l’éponge, mais non… un Risotto vient se glisser subrepticement sur la table, impossible de ne pas le manger tellement il est délicieux… Pouce (en l’air parce que c’est bon, mais en bas parce qu’on en peut plus !) Mais non ! Arrive une Tagliata de bœuf, nappée d’une sauce aux champignons, papardelle, tomate séchée et roquette… Un festin, je vous dis, certes copieux mais délectable !
Nous ferons l’impasse sur les desserts que nous troquerons contre des limoncellos, avant de savourer quelques grappinas ambrées « Sarpa Oro di Poli ». Comme annoncé, ce cadre très familial aux assiettes et plats dépareillés comme chez « la mamma », cette ambiance, cette gentillesse, incitent réellement à s’attarder longtemps tout en parlant de mille et une choses. En fait, on est à la maison !