Après l’extraordinaire expérience du Gueuleton de Lille, impossible d’aller dans la ville lumière sans rendre visite au Gueuleton de Paris, tout chaud, tout beau, tout nouveau !
Après une journée au Whisky Live Paris à la Grande Halle de la Villette, j’avoue, on est un peu fourbu mais on a faim, faim de découvertes, faim de nouveautés, faim tout court… Vingt heure, je pousse la porte du restaurant, j’aime ce moment calme encore, avant la cohue habituelle d’un samedi soir, et ses très, voire trop, nombreux clients. Ce moment hors du temps, c’est le bon moment pour parler avec le patron, le personnel, étudier les lieux, trouver sa place, commander un apéritif et reluquer la carte de haut en bas et de bas en haut…
Côté apéritif, du simple… ce sera un vin blanc ! Maxime nous recommande un Chenin blanc, un Val de Loire de chez Florian Mollet, que dire… il est parfait ! Une touche d’acidité, gras en bouche, il pleure lentement le long des parois du verre… une fraîcheur certaine est au rendez-vous, tout comme une pointe de minéralité. Que veut le peuple ? Comme nos amis ne sont pas encore arrivés, nous prenons un pâté en croûte pour passer le temps, pâté fait de cochon, de canard et de pistaches. C’est super bon, super gourmand également !
Arrivée des genevois, pile à l’heure… une rasade supplémentaire de Chenin et une planche à partager… au programme, rillettes, jambon de coche, terrine et Fouet. Le Fouet, aussi appelé Fuet, tout comme le saucisson, est embossé en boyau naturel, ce qui lui confère une forme fine et allongée. Dur, ferme et intense en goût, le « fuet » ou « fouet » catalan se distingue véritablement par un goût légèrement sucré.
Passons aux entrées… des œufs mayo pour trois d’entre-nous, mais avec mon Pierrot, nous nous partageons des os à moelle dans leur Gouttière et un pied de cochon croustillant servi sur un lit betteraves agrémenté de noisettes. L’os à moelle est classique, quant au pied de cochon, quelle surprise ! Il est entièrement nettoyé et les différentes parties (viande, cartilage, tendons, couenne, etc.) détachées du pied de la bébête sont présentées en un salmigondis servi sur un lit de betteraves rouges, une bien belle surprise de par son originalité, non seulement l’originalité de sa préparation mais également de sa présentation.
Notre ami Thomas, le démiurge viticole de la table, porte son choix sur un beaujolais rouge, un Morgon, cuvée Camille de chez Lapierre. Il est parfait, il ne nous quittera plus… c’est beau l’amour !
Du côté des plats… Thomas, fidèle à ses classiques, prendra un steak bleu, sauce poivre vert crème… il sera le seul de la tablée à ne pas choisir le tartare de bœuf dont tous les gourmets parlent. La recette est celle du jeune Chef Thibault Nizard qui vient d’ouvrir son restaurant « L’Aube » à Paris. Malgré son jeune âge, Thibault fut le Chef de la célèbre Maison Drouant où les académiciens des prix Goncourt et Renaudot se réunissent pour élire les lauréats. C’est cette recette que nous propose Gueuleton Paris… La viande, hachée au couteau, est mélangée avec ses condiments dont de l’huile de noisette, y inclus cornichons et oignons, à laquelle on ajoute la moelle d’un os passé au four, on mélange le tout et une fois l’assemblage prêt, on le remet dans l’os toujours chaud, ce qui empêche la moelle de se figer trop vite, et cela donne une sensation de chaud-froid. C’est une première, ce ne sera pas une dernière ! La préparation est copieuse à mort, peu d’entre nous arrive à terminer le mélange. En accompagnements, frites au gros sel et cassolette de légumes. Allez voir notre vidéo !
Après le Terminus Nord de midi, le Salon du Whisky de l’après-midi, plus de place pour un dessert ou du fromage, nous nous contenterons de cafés et de vieilles prunes.
Un nouvel établissement qui promet et qui aura sa place dans tous les guides parisiens, pour sûr ! Malheureusement, un établissement littéralement pris d’assaut en soirée. Je pense qu’une visite le midi est préférable, voire plus recommandée. L’esprit Gueuleton et repaire des bons vivants est respecté, mais j’avoue que j’ai un faible pour celui de Lille. On nous annonce l’ouverture d’un Gueuleton à Genève, et on parle de Bruxelles également. Pour moi, le prochain sera Reims qui, après un départ difficile, semble maintenant avoir trouvé sa vitesse de croisière. Que cela ne vous empêche pas de vous perdre rue Guersant…
Le ou les bémol(s) : peut-être la carte qui, à mes yeux, est un peu courte…
le ou les dièse(s) : un personnel super sympa, surtout Michela et Maxime qui se sont occupé de nous tout au long de la soirée, et ont été de d’excellents conseils, leur sourire et leur professionnalisme n’ont fait qu’élever cette expérience.
Cote globale
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