Titre de la critique

9h00 du mat’…  Guillemins Gare, direction Lille !

Le taxi nous dépose devant un immeuble majestueux, pas de doute, nous y sommes, Gueuleton, le repaire des bons vivants… c’est comme le Port-Salut, c’est marqué dessus !  Un long couloir nous amène au sas et au comptoir de l’établissement, il est midi pile, c’est encore vide, tant mieux, ça nous permet de visiter les lieux à l’aise, de prendre quelques photos, de parler avec le personnel et la direction… vous ne sauriez pas les rater, sauf les demoiselles, tous portent ici le béret noir, et certains, le tablier de cuir aux armes de Gueuleton.  L’endroit est sublime, briques apparentes, larges tables de bois brut, belle vaisselle, pas de promiscuité, tout est là pour nous plaire !

Cassandre, la délicieuse demoiselle qui s’occupera de nous tout le repas, nous installe… dans la foulée, un apéritif, le temps de s’enquérir de la carte et des nombreuses pièces de viande listées sur le tableau noir.  Un vin blanc du Lubéron pour moi, et pour Olivier, un verre de champagne…  les deux sont d’excellente qualité, voilà un début qui annonce une suite pas piquée des hannetons !

La carte est simple, une foultitude de plats à partager, et au mur, les viandes…  une sélection Gueuleton, rehaussée d’un choix de Normande, Rouge des Prés, Salers et d’un porc noir de Bigorre, une ancienne race élevée aux confins des Hautes-Pyrénées, du Gers et de la Haute-Garonne.

Le choix s’avère difficile tant on a envie de tout goûter…  alors, pour commencer, nous partagerons des ris de veau poêlés et nappés de gras de lard blanc de Colonnata, lard de Toscane, considéré comme le meilleur lard du monde (c’est une IGP d’excellence), un pâté en croûte de la maison composé de canard, de foie de volaille, de foie de veau et de joue de porc, ainsi qu’un plat de viandes canailles croustillantes, cuisson lente…  Les viandes canailles sont composées d’une poitrine de porc et d’un rôti d’agneau, les viandes sont cuites pendant 13 heures à 65° et sont ensuite snackées avant d’être servies.  Tout est délicieux, les cuissons sont maîtrisées à souhait, le gras omniprésent ne prend jamais le dessus sur les mets, une savante alchimie entre moelleux et croquant, c’est parfaitement parfait !  Oui, je sais, nous sommes raisonnables, ce ne sont que les entrées (Smiley) !

Le tout sera arrosé d’un superbe beaujolais AOC Moulin à vent de 2020, vieilli en fût de chêne, cépage Gamay, du Domaine de Foretal, un choix tout à fait judicieux.  Les premiers fruits font vite place à un vin plus charpenté, boisé bien entendu, il se marie à la perfection avec les trois plats et ne masque rien des saveurs de nos choix.

En plat, nous partagerons une côte de cochon noir de Bigorre, petite salade vinaigrée, sauce au vin et sauce béarnaise maison, et frites, bien entendu…  ce fut le seul bémol de ce repas, les frites… comme souvent dans l’Hexagone, une seule cuisson et trop souvent, pas cuites au Blanc de Bœuf…  il faut vraiment qu’on en cause avec la cuisine !  Sinon, le cochon est trop bon, on a même mangé l’os, c’est tout dire !

Quoi ?  Le Moulin à vent est vide ?!?  Doit y avoir un trou dans le fond de la bouteille, ce n’est pas possible autrement…  Bon, bin on se décide à goûter le vin de la maison, à savoir un « Bon Vin & Bons Vivants » de 2020, cuvée Gueuleton, cépages Syrah et Cinsault, du Domaine Giraud, vin qui titre à 14.5° tout de même, mais il fallait bien ça pour accompagner notre ami Léon le cochon, à la queue en tire-bouchon.

Les deux vins de ce repas nous ont été servis par la jeune sommelière de l’établissement, Tatiana, qui fut vraiment à la hauteur de la tâche.  Dans un total abandon, nous savourons, bouquet final de ce festival des saveurs, des Vieilles Prunes et des Bas Armagnac Laubade de 1976…

Pour couronner le tout, nous sympathisons avec nos voisins de table, Cédric et Sou, nous trinquons et promettons de vite nous revoir…  d’ailleurs ils m’ont filé une adresse à essayer prochainement, merci à eux !

Le ou les bémol(s) : si on oublie les frites, on était tellement bien qu’on a raté le train du retour ! (Smiley)

Le ou les dièse(s) : je ne sais par où commencer !

Date de la visite : 3 mars 2023 (Déjeuner)

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Lille france

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