15 jours déjà et je n’ai pas encore pris le temps de partager cette excellente expérience avec vous, je mérite le pilori en place publique ! Je vous néglige, désolé…
Jean-Luc, mon fratello depuis longtemps, me propose de découvrir un établissement qui a déjà ses lettres de noblesse, sis à deux pas de chez moi, en Hesbaye, et dont j’ignorais même l’existence… incroyable ! Table d’hôte à l’origine, celle de Florence Porignon, est vite devenue un restaurant qui a pignon sur rue et dont on ne tarit pas d’éloges. Il était dès lors grand temps de découvrir cet établissement de bouche !
Rendez-vous est pris chez « Flo », midi sonnante… Je suis le premier, j’en profite pour faire le tour du propriétaire… Petit établissement de par la taille, tout du moins dans les proportions, mais une trentaine de couverts tout de même. La salle se remplis très vite, mais uniquement de messieurs, ce sera un déjeuner en mode testostérone & gonades (Smiley).
Nous prenons la formule lunch quatre services, deux entrées, un plat et un dessert… ainsi que la sélection des vins de la maison. Ici pas de carte, le menu proposé est celui du jour, ce sera donc un lunch découverte.
Un délicieux vin blanc à l’apéro, et quelques amuse-bouches… Aujourd’hui j’ai pris mes précautions, j’ai mon enregistreur en poche, pas question de ne pas savoir ce qu’on mange, ce qu’on boit… l’assortiment proposé est audacieux, voyez plutôt… Gravlax (ou Gravelaks) de saumon avec mayonnaise aux herbes, gougères au gruyère et au parmesan, arancini morilles et lardons. Déjà là, on est comblé et ce n’est que le début, d’accord, d’accord !
Que je vous explique… le Gravlax, c’est un filet de saumon cru mariné dans du sel, du poivre, du sucre, de l’aneth et de l’aquavit, le saumon est servi découpé en fines tranche… tandis que la gougère est une spécialité bourguignonne composée de pâte à choux et de fromage, le fromage étant mélangé à la pâte à choux encore tiède avant la cuisson… et enfin, les arancini, spécialité culinaire de Sicile, ils se présentent sous la forme de boulettes de riz, panées et frites, et farcies de divers ingrédients, comme aujourd’hui, morilles et lardons. Les arancini, pour moi, c’est comme un dessert, j’adore ça, qu’ils soient farcis aux fromages, à la sauce bolognaise, ou encore aux aubergines.
Première entrée, un carpaccio de « maigre » avec algues wakamé et sésame noir. Le wakamé est le nom japonais de l’algue brune et comestible, « Undaria pinnatifida ». Quant au « maigre », appelé également courbine ou grogneur, c’est une espèce de poissons de l’Atlantique et de la Méditerranée à chair blanche. Les goûts sont parfaits, mais j’avoue que le « maigre » est un peu dur sous la dent.
Deuxième entrée, un thon grillé avec un beurre noisette aux herbes, et un crémeux de céleri… rien à dire, c’est du très bon, les saveurs sont au rendez-vous, les papilles sont en alerte, le message est passé, après décodage, ça donne « mmmmmhhhhh ! »
Voici déjà venir le plat, aujourd’hui nous avons droit à un suprême de volaille rôti, servi avec une émulsion à la sarriette et accompagné d’une purée à la Joël Robuchon, donc du beurre, encore du beurre et toujours du beurre (Smiley) ! Il faut dire que j’adore la purée à la Robuchon, surtout quand elle est préparée avec des rates du Touquet, alors là c’est le bonheur suprême. Pour info, pour un kilos de pommes de terre, prévoyez 250 grammes de beurre…
En dessert, ananas rôti au rhum, avec un sorbet citron… le sorbet est savoureux, mais bon, les desserts n’étant pas ma tasse de thé, et l’ananas encore moins, je ne vais pas m’étendre sur le sujet, mon assiette ira rejoindre celle de Jean-Luc qui finira par tout « lofter » (Smiley !)
La sélection des vins est bonne, sympathique mais nous voguons tout de même beaucoup dans le sud, ces derniers représentant cinquante pourcents de la sélection… Je garde un excellent souvenir du Montagny 1er Cru de 2021.
