Mickey, deuxième !
Après la journée éreintante d’hier, on a juste envie de se la jouer un peu plus cool, nous n’avons qu’une réservation, celle du soir au Newport Bay, alors après les premières émotions, où aller se restaurer ? Une proposition arrive sur l’appli, il y a des tables au Walt’s Restaurant… incroyable ! On « book » rapidement deux couverts, c’est dans Main Street, impossible de le rater. Il vous faut savoir qu’on ne sert dans cet établissement que la cuisine préférée de Walt Disney.
L’endroit est immense par rapport à son entrée, mais ce n’est pas un réfectoire ou une cantine. Une fois à l’étage, on découvre un dédale de petites salles toutes mimis, des alcôves dans tous les coins, toutes décorées selon un thème du parc, un calme que l’on n’espérait plus règne dans cet établissement. Tout est « smooth », on est sur du velours ! Le Maître d’hôtel nous installe dans le dernier quartier, celui dédié à Fantasy Land. Intérieur très Nouvelle Angleterre, tout est en bois, ça transpire le raffinement, l’ambiance y est chaleureuse. Pour sûr, ça nous change des cantines et des réfectoires des expériences précédentes.
Les cartes arrivent, ainsi que les eaux… Si, si, je vous assure que c’est bien moi (Smiley !) Alors, au vu des propositions, le choix sera vite fait… en entrée, Chicken Pot Pie, ou encore tourte au poulet, et pour suivre Mac & Cheese au cheddar et Chili Con Carne.
La tourte est accompagnée d’une salade de légumes croquants, une des entrées préférées de Walt. Nous avons ici une recette classique américaine, concoctée à l’époque par Bessie Postalwaite, une des cuisinières de la famille Disney. La tourte est recouverte d’un feuilleté à l’effigie de Mickey Mouse en personne, clin d’œil à l’habitude de Walt d’y ajouter un biscuit salé par-dessus. Bien qu’industriel et léger, c’est bon, rien à dire.
Quant au Mac & Cheese, c’est en fait un plat de pâtes nappées de cheddar et accompagnées de pastrami et de shiitake. Le cheddar manquant toujours cruellement de goût à mes yeux, voire à mon palais, je ne peux rien dire sauf que c’est « fadasse ».
Pour la petite histoire, le pastrami a été créé au 19ème siècle en Europe centrale et plus particulièrement en Roumanie par les juifs qui habitaient cette région. Le morceau de viande classique du pastrami est la pointe de grumeau de bœuf, également appelée brisket. C’est une viande saumurée et fumée. Autrefois en Roumanie, le pastrami était principalement à base de viande de mouton ou d’agneau et servi en entrée avec de la salade, du fromage et de la mămăligă qui est une purée de farine de maïs. Le shiitake, quant à lui, est un champignon asiatique très utilisé en cuisine, mais qui possède également des vertus médicinales et curatives.
Second plat… Chili con carne, tortillas, cheddar et crème d’Isigny, oignons rouges, coriandre, riz blanc et haricots rouges. Présentation pour le moins surprenante, tous les éléments sont servis séparément, il ne vous reste plus qu’à faire le mélange vous-même… le chili est dans un pot oblong, un can, et manque cruellement de haricots, dommage, c’est pour moi essentiel dans la recette. Clin d’œil à l’hexagone, le chili est accompagné d’une crème d’Isigny. Cette crème est issue d’une authentique maturation lente à l’ancienne, comptez de 16 à 18 heures de maturation, ce qui lui donne une teinte « ivoirée ». Onctueuse, riche et ronde en bouche, elle exhale de fines notes acidulées qui lui confèrent un goût tout simplement inimitable. Une crème qui doit absolument passer Outre-Quiévrechain et se retrouver sur nos tables tellement elle est exceptionnelle.
Une belle expérience à tenter si vous souhaitez vous échapper un peu du maelström des parcs, mais ne rêvez pas, on ne parle toujours pas de cuisine, même si ici on fait tout pour vous en donner l’impression, même si on met les petits plats dans les grands, le paraître avant tout.