Compliqué tout ça… je vais faire de mon mieux pour vous expliquer comment se restaurer dans un cadre très spécial sis à l’arrière d’une librairie philosophique, ésotérique et maçonnique, et perpendiculairement ou parallèlement, voire en triangulation (pour les initiés), au bar des 3 coups… (Smiley !)
Les 3 Coups, certes oui, un lieu d’exception ! On se croirait dans le monde d’Harry Potter… Une fois passé le Quai 9 3/4 à rue, on a l’impression d’être dans le chemin de traverse, dans le grand capharnaüm du monde des sorciers…
D’abord il y a le bar que je peux appeler « mon bistrot préféré »… Celui où je peux vider deux ou trois verres en compagnie d’artistes amoureux de la belle rime, de chansonnettes et de littérature. Ce bar où j’aurais aimé prendre l’apéro avec Vian, Desproges, Reiser, Boudard, Audiard, ou encore Bobby Lapointe et Bernard Dimey.
Après le bar, il y a le restaurant et sa cuisine… là aussi la magie opère ! Pendant que la « tsunamiesque » Miss Silonie (de la Maison Serdaigle) vous accueille, le Chef, bien que seul aux fourneaux, vous concocte des petits plats faits pour combler les estomacs les plus retors, tout comme me le chuchotait encore à l’oreille Albus Dumbledore, pas plus tard que hier midi…
La carte est très simple, ce qui est parfait pour moi. Trop de choix tue le choix, d’autant plus que les propositions du jour (à la coque, à l’amour), vous mettront plus que certainement l’eau à la bouche… Quelques propositions sur ardoise et le tour est joué. Ce jour, mon invité et moi-même, nous laisserons aller à quelques Empenadas en entrées, et en plat, à une entrecôte maturée, sauce poivre vert et frites maison ! Irish Coffee pour couronner le tout, et cerise sur le gâteau, un extraordinaire Glengoyne, 18 ans d’âge si ma mémoire ne me fait pas défaut, servi à la perfection dans un impitoyable « Peugeot » constitué d’un verre à digestifs spécialement conçu pour révéler tous les parfums des whiskies en particulier, mais aussi d’autres eaux de vie comme l’armagnac ou le cognac. Le socle en métal dont il dispose permet de rafraîchir le liquide sans avoir recours à des glaçons, ce qui préserve tout le goût du contenu et augmente le plaisir gustatif. C’est mieux que le Med !!!
Du côté de la vigne, un excellent Black Gorilla, un vin rouge du Languedoc du Domaine Guinand, de 2016 et qui titre de manière éponyme à 16°. Beaucoup de fruits rouges en première bouche, puis une confortable assise et une complexité certaine, le bonheur si je veux !
Il ne vous reste plus qu’à y aller afin de confirmer ou d’infirmer mes propos, mais moi qui suis un « afficionados » des tables, des saveurs et des fragrances, je vous promets une cuisine sympathique dans un lieu tout simplement magique !
