DEVINEZ, DEVINEZ, DEVINEZ
OÙ JE SUIS…
Non, je ne vous le dirai pas ! Mais perspicace comme vous l’êtes et moi, si peu imprévisible, vous aurez vite compris que je suis à la maison ! Généralement, le soir du réveillon, je reste chez moi, les fêtes de fin d’année ont la fâcheuse tendance à me bourrer le mou… Cette année, le Gourmandiseur a tellement insisté que j’ai fini par décider de lui faire plaisir (Smiley), et grand bien m’en a pris ! Une soirée à marquer d’une étoile, pas celle du dessus du sapin, non, une soirée « gastronomique » certes, mais surtout une soirée sous l’étoile de l’amitié retrouvée, de la sympathie remise au goût du jour, une soirée de partages et d’échanges… Hier soir, nous vivions toutes et tous l’égrégore d’un « All We Need Is love ! »
Dans ce petit restaurant de la Cité Ardente, tous les convives ne faisaient qu’un, la quarantaine de couverts se sont très vite abouchés, pour finir dans de grandes embrassades, à partager sourire et bienveillance, et vœux non seulement de se revoir, mais également vœux de bonheur pour l’année à venir ! Bordel, ça fait du bien !
Mais, Ladies & Gentlemen, que maintenant la magie de Noël opère et que le festival commence !
La mise en bouche était une véritable surprise tout en finesse, une mousse de mortadelle agrémentée d’huile au basilic, de crème fleurette et de pistaches. Mon premier coup de cœur !
Pour suivre, du Homard à « ma Parisienne »… imaginez une salade homard dans laquelle une macédoine de légumes frais a pris place, le tout posé sur une crème de laitue parée d’œufs « Mimosa », et cerise sur le gâteau, nappé d’un subtil caviar « Royal Belgian Osietra ». Beaucoup de fraîcheur en bouche, fraîcheur que j’ai relevé d’un excellent Pouilly-Fuissé « Vieilles vignes » de 2022, du Domaine Pascal et Mireille Renaud.
Dans la foulée, j’en profite pour compléter mon habituelle théorie des fluides… Nous avons poursuivi avec un Cairanne « à la source » 2023 de l’excellente Maison Marcel Richaud, une cuvée élaborée à partir de Grenache, de Mourvèdre, de Syrah, avec de petites quantités de Counoise et Carignan. Une très belle robe grenat, un nez très fruité avec des arômes de framboise et de cerise. En bouche, il se distingue par sa douceur, mais aussi par une rondeur qui s’étoffe au fur et à mesure que ses molécules se brisent et qu’il prend vie, n’oublions pas pour autant sa fraîcheur et ses saveurs de fruits rouges écrasés. C’est la troisième fois que j’en prends et j’ai fait des émules, ils se reconnaitrons (Blink !)
Poursuivons avec une préparation de Maîtresse Jamila, à savoir des Ravioles de Marcassin mijoté, dans une crème aux noix et chanterelles. Ces ravioles étaient autant surprenantes que délicieuses, un goût bien présent, mais surtout des saveurs « supercalifragilisticexpialidociousement » équilibrées, mon second coup de cœur !
La pièce Maîtresse de notre festival… la Poularde des Landes farcie de Duxelles et de Topinambours, Jus aux Truffes et pommes Anna… deux tours de cadran plus tard, mon palais est toujours en émoi, mes papilles me serinent leur reconnaissance et rendent grâce au Grand Merlin ! Mon troisième coup de cœur !
Enchaînons sur un Cannolo, ô surprise, complètement déstructuré, de la farce au biscuit, et terminons avec une Bûchette à la crème de marrons glacés et meringue, sur laquelle un Père Noël chaussé de patins à glace n’avait rien à envier aux figures artistiques de Candeloro (Smiley !)
