
Histoire de bien commencer l’année, j’emmène mon ami Charly déjeuner au Comptoir du Cochon, je sais qu’il va aimer sa cuisine gauloise, ces excellents vins, le côté franchouillard du restaurant, l’accueil et les sourires de Fanny, voilà une année qui commence très bien !
Nous commençons directement l’apéro en plongeant dans le Beaujolais avec un Juliénas Vieilles Vignes 2023, Cuvée Marius, de chez Jacques Dépagneux. Ce vin est élaboré à partir du cépage Gamay, typique de la région, et la mention « Vieilles vignes » indique que les raisins proviennent de vignes âgées, généralement de 50 à 80 ans, ce qui confère au vin une concentration et une complexité aromatique particulières. Une belle bouche avec des rondeurs, des fruits rouges à qui mieux-mieux, des notes florales épicées, certes un peu léger pour nos gueules, mais ça se boit tout seul… « Ça coule, ça glisse, ça coulisse ! » comme disait ma Tante Alice… (Smiley)
Ce Juliénas sera parfait pour accompagner notre entrée, à savoir une très belle planche de cochonnailles où nous retrouvons deux sortes de saucisson, ainsi que quelques tranches fumées de notre bon Dédé, et un pâté, je ne vous dis que ça, à tomber !
Dans la foulée, je propose à Charly de partager un plat particulier avant nos plats, j’ai très envie depuis un bon moment de goûter le parmentier de boudin noir du pays basque, façon Louis Ospital, avec pomme, miel et romarin. Je connais ce plat par mes amis Camille et Jérémy de « Le Mangeoire » à Bruxelles. Eux le font à la façon de Christian Parra, une étoile au Michelin pour La Galupe, le long du fleuve Adour au Pays basque.

Renseignements pris, celui de Louis Ospital est un des mets emblématiques du pays, met revisité par ce très grand charcutier basque à la réputation internationale. Louis Ospital est réputé pour ses produits de qualité supérieure, issus de porcs élevés localement et travaillés avec un grand respect des traditions. Cette spécialité charcutière est élaborée à partir de tête de porc Ibaïama, agrémentée d’une compotée d’oignons, d’ail, de poireaux frais et de thym, le tout relevé par une touche de piment d’Espelette. Ce boudin, qui n’en est pas vraiment un au sens que nous connaissons chez nous, est servi sur un parmentier de pommes de terre et est nappé d’une légère compotée… Oufti qu’c’est bon ! Je meurs ! Ospital, Président !
Avant de passer aux plats, il est grand temps de changer de quille. Charly est aux commandes et je vois son groin qui frétille, du coup je ne fais pas l’oreille de veau et je lui donne carte blanche, je sais que mon cochon a du palais et des papilles extrêmement développées pour les produits de grande qualité… et vous savez ce qu’il commande ? Un Savigny-Les-Beaune 1er Cru aux Gravains, mis en bouteille au Domaine du Lycée Viticole de la Côte d’Or ! Bin, mon cochon, merci de cet excellent choix !
Ce Bourgogne issu du cépage Pinot Noir se distingue par une belle robe foncée aux reflets bleutés et nous offre une palette aromatique riche et complexe, allant du bourgeon de cassis au noyau de cerise, en passant par la groseille. Y’a pas à dire, on ne joue plus dans la même cour ! En bouche, il présente une attaque franche et ample, suivie d’une vivacité douce. Ses jeunes tanins accompagnent des saveurs de fruits rouges frais… Du coup, j’appelle ma Tante Alice pour lui dire qu’on a trouvé un délice… (Smiley)
