L’AUBERGE DE MORESNET… LA CHALEUR D’UN PASSÉ BIEN ANCRÉ DANS SON ENVIRONNEMENT !

Trêve de blabla, place aux plats, sans oublier, bien entendu, un Crémant rosé de bonne facture, aux bulles relativement fines et qui se laisse boire, ma foi, sans trop de difficultés.  L’amuse-bouche servi en accompagnement – une terrine de cabillaud-saumon, crémeux d’épinard-cerfeuil et chips parmesan – donne d’emblée le ton, puisque le mélange de saveurs est vraiment réussi.

Au vu de la carte, alléchante au demeurant, nous optons malgré tout pour le menu.  En entrée, les coquilles Saint-Jacques lardées régalent les palais, même si l’on pourra formuler un petit bémol sur la préparation qui masque un peu trop la saveur naturelle de ce fruit de mer d’une finesse naturellement exquise.  Cuisson fondante des noix, comme il se doit et une portion bien calculée.  Le trou normand, un sorbet framboise arrosé d’un filet de vodka, assure la transition avec les plats principaux : le skrei et le pintadeau.  Les deux font une fois de plus honneur à la gastronomie française, de l’association des éléments à la cuisson irréprochable.  Croquant, douceur et sapidité sont clairement au rendez-vous, qui plus est avec une générosité non débordante.  Le dessert allie lui aussi suavité et croquant, sans alourdir les estomacs déjà bien repus.

Pourquoi ce nom ? En fait, « Arrabbiato », en italien, veut dire «en colère». L’Arrabiata est donc une sauce très relevée, et la légende veut que l’on devienne tout rouge comme lorsque l’on s’apprête à piquer une crise de colère quand on déguste ce plat.  La région d’origine de cette sauce est le Lazio proche de Rome, et ses ingrédients sont : tomates, piments, ail, pecorino, huile d’olive et persil plat.

Passons maintenant au plat, deux choix nous sont proposés, soit un Parmentier de canard, soit un filet de dorade sur un parmentier de pommes de terre.  Nous ne serons pas unanimes, j’ai préféré le canard à la dorade, je pense avoir bien fait.  Mes frères d’armes font la moue et comme le chantait Chedid, « toujou’la moue, toujou’la moue ! » (Smiley !)

Du côté de la théorie des fluides, notre première bouteille de blanc, un Côtes du Rhône Réserve de la Famille Perrin est une jolie découverte.  Tendu, belle longueur et fraîcheur, élégant.  La deuxième quille de blanc sera plutôt dans la déception, au vu probablement des attentes.  Ce Crozes Hermitage en blanc de 2023 est assurément trop jeune et, même arrivé à température ambiante, assez décevant ; constat partagé par la patronne à qui nous avions demandé de venir faire part de ses impressions.  Le pousse-café, offert par la maison, est un limoncello de très bonne facture.

Dans un compte rendu de restaurant, j’ai pris l’habitude aussi de parler de l’accueil, ainsi que du dressage des tables et de la vaisselle, parce qu’une expérience culinaire regroupe également ces aspects.  Les deux jeunes garçons qui nous ont servi se sont montrés d’un professionnalisme remarquable.  Attentifs et à l’écoute tout au long du repas, sans être envahissants, je tiens à les féliciter.  Tout comme je tiens à adresser mes compliments à la patronne.  Quand la personne responsable des lieux vient vous rencontrer, à votre demande, parce que vous émettez des réserves sur un vin, qu’elle reconnaît que le vin que vous avez choisi la déçoit également et vous offre une autre bouteille pour la comparaison, je dis chapeau !  Quant au dressage des tables et à la vaisselle, rien à redire non plus.  Joli contraste entre le nappage blanc classique et la couleur des assiettes en grès, si je ne me trompe.

Merci pour ces heures de partage dans votre bel établissement.

Date de la visite : samedi 15 février 2025 (Déjeuner

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Plombières, Belgique

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