Ce jour, c’est la réunion au sommet des Chevaliers, une table ronde dès lors s’impose… j’en connais une spéciale qui conviendra parfaitement à tout le monde tellement l’endroit est chaleureux et où tous les plats racontent une histoire de notre terroir… Ici pas vraiment de chichi, pas de petit doigt en l’air, ici le Gaulois est roi et la ripaille est reine ! C’est au pied de la Citadelle de Namur, entre Sambre et Meuse que notre rendez-vous est pris, nous chanterons, une fois de plus, le gai rossignol et le merle moqueur.
Sieur Dominique, Grand Commandeur de l’établissement, est là pour nous accueillir, nous en profitons d’ailleurs pour déguster en sa compagnie, son apéritif maison, apéritif propre à Namur, à savoir le Florange, mélange de vin de la Moselle luxembourgeoise, d’oranges fraîches macérées, de vanille, d’épices, d’alcool et de sirop ambré. Que ce soit en version classique ou dry, cette boisson des Dieux est pleine de finesse et de délicatesse… d’ailleurs, n’étant pas chiche-fesses, nous doublerons la mise !
Au moment où la discussion voit le bout du tunnel, nous passons commande, les Chevaliers ont faim ! Dois-je me faire entendre ?
« Par la sainte bidoche, qu’on nous serve festin avant que nos ventres ne déclarent la guerre ! Que l’on nous apporte victuailles et tonneaux, ou nous jurons de mordre nos boucliers ! Et s’il n’y a ni viande ni hydromel dans la minute, je déclare cette table aussi ronde que vide ! » (Smiley !)
Egalité partout au niveau des entrées… Terrines maison pour une moitié de table, Croquettes de pied de porc tout désossé, sauce à la moutarde Violette pour l’autre. Ces croquettes sont à tomber, d’ailleurs j’entends Galahad proclamer « Si c’est pané et que ça croustille, alors par Saint-Georges, j’en veux une catapulte pleine ! », tandis que, pour ne pas être en reste, Perceval signifier « Si c’est fait avec amour et beaucoup de lard, alors qu’on m’en tartine une épée entière ! »
Pour le plat, nul besoin d’entrer en lice, ce sera Ris de veau, sauce aux morilles pour la tablée ! Un vrai festin, un régale, un délice pour les papilles… Imaginez un ris de veau délicatement doré, juste saisi à la poêle, tendrement moelleux à l’intérieur, avec une légère croûte croustillante. Il est entouré d’une sauce crémeuse aux morilles, le tout est parfaitement équilibré, ce qui confère une richesse plus que certaine au plat, sans oublier cette petite note boisée qui se marie parfaitement avec la richesse des ris.
Pour arroser le tout, un Ladoix 1er Cru Le Bois Roussot 2022 dont la devise nous sied à ravir… « Loyauté fait ma force ». Nous sommes ici entre la Côte de Beaune et la Côte de Nuits, un vin élégant et fruité sur des notes de fruits rouges et de terre fraîche, tanins souples et bouche gourmande. Les palais sont satisfaits, nul n’aura besoin de crier « Bauséant à la rescousse ! »
La réunion de ce jour fut un événement que nous pourrions qualifier de solennel, et certes, marqué par un grand sens de la cérémonie et de l’honneur. Cette rencontre nous permis la célébration d’un événement important, tout comme elle nous permis la prise de décisions concernant la gestion de notre fief. Quant aux chevaliers, ils sont souvent en quête de gloire et de justice… mais toujours en quête de bonne bouffe !
