Ce soir, la famille est de sortie… Comme certains ont été privés de visites à Paris, ils sont un peu ronchons en écoutant les histoires gustatives que l’on a ramenées. Afin de calmer ces ogres, c’est décidé, ce soir ce sera resto, et c’est là que commence le combat, dénicher un resto un vendredi soir sans avoir réservé au préalable.
Plusieurs appels sont donnés et chaque fois la réponse est la même » Désolé mais nous sommes complets « . Enfin, suite à un appel téléphonique resté sans réponse, c’est le restaurant qui me contacte, et enfin nous annonce une table disponible. Ce soir ce sera « La Ri-Ga », nouvel établissement ouvert dans un ancien hôtel et il y a bien plus longtemps dans les anciens bureaux de chez de Lamine.
De l’extérieur le bâtiment est joliment mis en valeur par des éclairages de façade, une rampe a également été prévue pour les personnes à mobilité réduite, excellente initiative. L’intérieur est tout aussi joliment décoré, sobre, avec de belles photos aux murs.
Nous prenons place, et rapidement la carte nous est proposée. Le choix des apéros sera vite fait, pour Bananath, un Spritz, pour Maxouille, un Moscomulle, et pour moi, ce sera un Negroni. Le temps de siroter notre apéro, la commande est envoyée pour les entrées.
Ce sera Gambas à la plancha et Corno Rosso. Les gambas sont grillées à la plancha et servies avec une sauce cajun. Quant aux Corno rosso, ce sont des poivrons doux grillés aux BBQ, épluchés et repassés à la poêle avec une pointe d’ail et d’origan, le tout avec leurs jus de cuisson.
Du côté des plats principaux, un peu de diversité, Madame prendra un Carré d’agneau avec une cuisson maîtrisée, rosée à cœur et fondante en bouche, le tout servi avec purée, jus d’agneau réduit et carotte moutarde. Maxouille se laissera tenter par une Entrecôte de Galice, cuisson bleue afin de garder toutes les saveurs de cette viande d’exception. Quant à votre serviteur, il se tournera vers une Escalope gratinée à la Scamorza fumée, la Scamorza fumée étant une spécialité de fromage italien au lait de vache, à pâte semi molle et filée, puis fumée au feu de paille, le tout avec une sauce tomate basilic 🌿.
Nous terminerons ce repas par un dessert, classique pour certains, Dame-Blanche ou Colonel, et pour d’autre, par un Barraquito, c’est un peu comme un Irish mais le whisky est remplacé ici par du « 43 », une liqueur espagnole (prononcez Quaranta-y-tres).
Du côté de la théorie des fluides, nous nous sommes arrêtés sur un vin du Beaujolais, un Moulin-à-Vent des Hospices, Domaine Collin-Bourisset, avec ses fruits noirs macérés (cerise, mûre et myrtille), des notes de sous-bois et de réglisse, suivies par des notes de fève de cacao. Belle finale avec d’agréables tanins fins et soyeux.
