Huit jours pour me décider à écrire un article sur cette soirée, y’a des signes qui ne trompent pas…
Un mardi soir en ville, dans une cité bien peu ardente tant le pavé est peu battu, après un verre (je mens, deux…) A Pilori, nous nous décidons, Julien, Nicolas et moi, à trouver une table sympathique afin de nous restaurer et d’oublier ce temps maussade dont nous sommes gratifiés depuis des jours. Mais où aller ? Le mardi, ce n’est jamais simple… Nous nous dirigeons, bras dessus, bras dessous, en goguette, vers la rue de la Madeleine avec une idée bien précise, nous restaurer dans un des plus vieux restaurants italiens de la Ville (1957) dont je tairais le nom, mais vous l’aurez vite reconnu… Malheureusement, c’est complet de chez complet et malgré les efforts démesurés du Maître d’hôtel, impossible de nous trouver trois chaises…
Contre mauvaise fortune nous faisons bon cœur et une fois de retour à la rue, un 360° nous propose deux autres tables, dont Alla Grappa, également jadis une institution… nous poussons la porte, il y a de la place, tant mieux… Une pétillante demoiselle nous installe, dans la foulée apéro et sus à la carte !
Sur la carte, les plats en blanc sont des classiques, en vert des végétariens et en rouge, les spécialités maison… Je me dis, dès lors, qu’il vaudrait mieux s’en tenir aux rouges… Je propose de commencer avec « La grande assiette Osteria »… charcuteries, fromages et tapenade sur Crostini, rien à dire, dans un sens comme dans l’autre…
Passons maintenant aux plats… Pour moi, des rigatoni gratinés, jambon à l’os, crème et Parmesan… Pour Julien, une escalope aubergine car la Parmigiana n’a pas d’aubergine… Euuuh ! J’ai dû rater un truc là… et pour Nicolas, des tagliatelle aux scampis, pancetta, courgettes et vin blanc… Je ne vous parlerai que de mes rigatoni… une fois le ramequin à table, je me suis cru dans une cantine, et encore, ce n’est pas sympa pour les cantines ! En fait, c’est plutôt comme ces plats industriels préparés que l’on met au four quelques minutes avant de servir… la mine déconfite de Julien devant son escalope confirme notre déception… Que dire ? C’est bon mais sans plus, je pense qu’ici, il faut s’arrêter aux pizzas, e basta ! Et ne parlons pas de la théorie des fluides… le Bardolino Classico avait certes des saveurs mais pas de corps. Seule la boisson éponyme de l’établissement trouva grâce à nos papilles.
Je ne sais que dire, sinon que nos attentes ne furent pas satisfaites, et pourtant, un établissement que je connais depuis longtemps, avec pignon sur rue depuis des décennies… On peut se poser des questions, je pense à ce pauvre Rutebeuf… Que sont mes amours devenues ? Ou encore à François Villon… Où sont les neiges d’antan ?