Ma dernière visite à cet établissement remonte à juste avant nos deux pandémies, c’est dire si de l’eau à couler dans le canal de Willebroek depuis, mais bon, mes souvenirs étaient très positifs et, dès lors, quand mon amie Nathalie me propose de déjeuner chez Be Burger, c’est un grand oui sans équivoque.
Dès les quelques marches qui mènent à la porte, je sens un je-ne-sais-quoi qui… façade un peu décrépie qui mériterait un coup de pinceau, première pièce où sont entassées chaises, tables et présentoirs de terrasse, peu ou pas d’accueil, juste une demoiselle qui nous emmène dans le fond du restaurant, cette partie que j’aime bien où le toit vitré nous permet de prendre la lumière et qui donne, enfin donnait, sur un petit jardin qui sentait bon le Métropolitain, comme le chantait Dutronc… OMG ! Le jardin est en friche, que dalle côté entretien, quelle tristesse… Oui, je sais, nous sommes en hiver mais le coup d’œil reste important à mes yeux.
Terminé les tablettes pour le menu, on est revenu à la traditionnelle bonne vieille carte, sauf qu’elle a fondu au soleil ! Où sont passés tous ces burgers qui faisaient la renommée du restaurant ? Où est mon Brussels Burger ? L’italien a lui aussi disparu… Il ne reste finalement que cinq burgers classiques, le reste est soit végétarien, soit, au poisson, soit au poulet… Ce n’est plus « Be Burger », c’est « Not to Be Burger » ! Shakespeare, sors de ce corps !
Attendez, le plus terrible est la suite… après les burger, la carte propose des « Naked burgers », j’ai bien lu burger dans le titre tout de même… dès lors, je me dis que le « Naked » est probablement une version sans pain, ce qui n’a rien pour me déplaire… Et bien que nenni ! « Naked » veut apparemment dire sans pain, sans viande, sans sauce… et dès lors, que reste-t-il ? Bin de la salade ma bonne Dame… Ah lala ! Tout fout l’camp ma pauv’ Lucette ! Pourquoi ne pas simplement appeler cette rubrique « Salades » ?!? Et en plus, elles ne sont même pas très bonnes, j’ai droit à principalement de la mâche, mais elle n’a pas ce petit goût noisette qui la caractérise tant, elle vient plus que probablement de l’industrie. Au milieu, un minuscule récipient avec de l’houmous « Bof ! », quelques doigts de Falafel et quelques cubes de Feta… Quelle tristesse ! Celle de Nathalie, n’est pas mieux, un peu de salade et des Nachos dessus… De qui se moque-t-on ?
J’aimerais pouvoir m’arrêter là, mais non ! Une demi-heure pour avoir un verre de vin, un Pinot Noir dont la serveuse n’a jamais pu me dire s’il venait d’Alsace, de Bourgogne, de la Loire ou du fin fond de l’Ouzbékistan. Nathalie m’a malicieusement glissé à l’oreille que ça lui rappelait le sirop Dextrométhrophane de son enfance… (Smiley !) Trente minutes plus tard, on prenait enfin notre commande, et vingt minutes plus tard arrivaient les « Burgers nus ».
En résumé et en quelques chiffres, 120 minutes dans cet établissement pour mal manger, et se voir délester de plus de €52.90… Après analyse du ticket de caisse, je m’aperçois que les portions de frites nous sont facturées €3.70 l’unité… €15.90 pour l’Acapulco et €14.90 pour la Beyrouth, ça fait chère la salade, si on y ajoute les quelques frites, on n’est pas loin des €20.00.
Je suis allé lire les critiques, histoire de savoir si nous sommes les seul(e)s à avoir vécu une mauvaise expérience… Il faut bien admettre que les bonnes critiques datent, et que les critiques « pas terrible » sont les plus récentes, on peut se demander si quelqu’un prend encore du plaisir à y aller. Pour ma part, c’est la dernière fois avant longtemps !