GUEULETON BRUXELLES… ENFIN !
IL ÉTAIT GRAND TEMPS !

Après plusieurs expériences dont Lille, Paris et Lyon, Le Gourmandiseur et ses âmes damnées en les personnes de Papou-San et de Bananath, s’offrent ce jour Gueuleton Bruxelles, l’enseigne de Vincent Bernard-Comparat et Arthur Edange, les créateurs d’un univers autour de l’art de vivre, un repaire pour les bons vivants où tout se partage, surtout le plaisir d’être ensemble… Son nom ? « Gueuleton » !

Nous vous entraînons à Woluwe-Saint-Pierre, à l’ancienne Auberge des Maïeurs, lieu emblématique au riche passé qui, initialement, fut une ferme datant du XVIIIᵉ siècle dont certaines structures remontent à 1748, ferme inscrite au patrimoine architectural de Bruxelles.  Que rêver de mieux pour nos libations !

Une fois la porte poussée, un intérieur rustique mais raffiné s’offre à nous, de belles poutres ouvrent l’espace vers un ancien fenil, un très beau mobilier nous invite à prendre possession des lieux, tout comme les sourires et l’accueil des tenanciers éponymement très « bons-vivants ».  Tout cela s’avère être de bon augure.

Après avoir parcouru la carte, nous avons décidé d’oublier la barbaque et de plutôt nous concentrer sur les plats à partager, ce qui nous permettra de découvrir bien plus d’audacieuses préparations.  Papou-San, qui n’en rate jamais une, propose d’entrée de jeux de commencer par une planche de charcuteries, cette dernière est gargantuesque et proportionnellement délicieuse.  Elle aura l’avantage de nous permettre de faire nos choix… accrochez-vous !

« Alors, Chef, nous prendrons un Gravlax de truite d’Ondenval, un Tartare du Chef, de la Holstein avec anguille fumée et raifort, des Croquilles d’escargots de la Ferme du Vieux Tilleul, un Duo d’os à moëlle, une Poêlée de Sot-l’y-laisse de volaille, sauce Sambre et Meuse, une Poitrine de cochon confite et ses palourdes, ensuite un Tatin de chicons et de Saint-Jacques, du Céleri fumé au foin et des Frites au gras de bœuf, et un peu de mayonnaise maison… »

Il va m’être difficile de vous expliquer en détail les neuf mets mais sachez que l’audace de certaines préparations s’est avérée les sublimer, je pense d’emblée à la Holstein avec anguille fumée et raifort, ou encore à la Poitrine de cochon aux palourdes… tout fut à la hauteur de nos espérances, même nos découvertes, comme le céleri fumé au foin, une première, ou encore, pour ma part, l’extraordinaire truite d’Ondenval dont je ne connaissais que le nom.

Du côté de la théorie des fluides, une première mise en bouche avec un vin de Loire, un Pouilly-Fumé « Les Cris ».  Le nom « Les Cris » vient du patois local et fait référence aux sols calcaires riches en silex qui caractérisent certaines parcelles de cette appellation 100 % Sauvignon Blanc.  Un vin vif et élégant avec une très belle acidité, des notes minérales marquées typiques du Pouilly-Fumé, Pierre y trouva également des notes « agrumées » de pamplemousse, voire de fruits exotiques.  Bref, une excellente recommandation du sympathique Sommelier qui connait mieux la Navarre que les Hauts de France.  Nous poursuivrons avec une « Poignée de raisins » 2022 du Domaine Gramenon, un Côtes du Rhône mis en bouteille au domaine qui titre tout de même à 14%.  Nous avons ici à faire à un 100 % Grenache noir, issu de jeunes vignes, qui lui donne un beau rouge rubis avec une robe légère et lumineuse.  Au nez, une véritable explosion de fruits rouges avec des notes épicées discrètes, et une touche légèrement poivrée. Fraîche et gourmande, le problème avec une telle bouche est qu’elle appelle systématiquement une nouvelle gorgée.  Intéressés par l’histoire, la spiritualité, et la dégustation, notre dernier gorgeon fut réservé à une liqueur surnommée « Elixir de longue vie » grâce à ses propriétés digestives et médicinales, la bien-nommée Chartreuse qui ne manqua pas de raviver nos mérangeoises lyonnaises.

Que dire sinon que cette expérience culinaire engagea nos sens, éveilla notre curiosité et nous laissa une empreinte durable de plaisir et d’émerveillement. Les garçons, les bons-vivants, merci pour tout, et pour sûr nous nous reverrons un jour ou l’autre, ce fut parfait !

Date de la visite : vendredi 29 novembre 2024 (Déjeuner)

Retrouvez-le sur la carte

Woluwe-Saint-Pierre, Belgique

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