
« Allô ? Bonsoir ma chère… Comment ? Vous aimeriez voir du pays en compagnie du Gourmandiseur ? Demandez et il vous sera accordez ! »
Tout ça, c’est bien beau, mais au pied levé, où aller ? Malgré moulte appels, difficile ce soir de dénicher une table qui en vaille la peine, une table cosy et cossue pour se faire plaisir, une table qui sort un peu des sentiers battus, j’ai une envie de chic qui réchauffe l’âme. « Bon sang mais c’est bien sûr ! Chez Giovanni Licata ! »
Bel endroit, belles lumières, tables très espacées, moi qui déteste la promiscuité, c’est parfait… C’est une découverte pour ma Muse, et ça l’amuse… Que la croisière commence, et surtout qu’elle s’amuse !
Embarquement en Italie… Apéritifs classiques pour se mettre en jambe et surtout pour pouvoir parcourir à notre aise le planisphère et le menu du jour y afférent, menu proposé en 5 services, ainsi que la carte des vins. Tous les mets choisis sont différents, c’est extraordinaire, nous allons pouvoir goûter presque tout.

Dès le décès des amuse-bouches (Requiescat in pace), direction Compostelle pour entamer les festivités avec un Carpaccio de Saint-Jacques, condiment pickles et vinaigrette de fruits exotiques, et ensuite le Gers avec un Œuf poché, crème de foie gras, champignons des bois, marrons… voilà un début prometteur s’il en est !
Les destinations suivantes sont au programme… Retour en Italie avec les pâtes de la semaine pour la demoiselle, et pour moi, direction la Bretagne avec un Ravioli ouvert au homard et beurre à la sauce, rien à dire, c’est très bon, et ce ravioli est très original… L’originalité, c’est même un peu la signature de la maison, je suis allé relire un précédent article et nous étions déjà dans la même veine.
Du côté des plats, décollage immédiat pour le Japon avec un Suprême de volaille en croûte de Panko, foie gras, mille-feuilles de pommes-de-terre, carotte sous toutes ses formes et jus de volaille réduit, et ensuite, rendez-vous en Sardaigne avec l’Agneau en croûte de pistache et herbes fraîches, fregola sarde, avec une réduction au thym.

Oui, oui, j’arrive, je me doute bien que vous avez des questionnements (Smiley !) Alors, le Panko, kezako ? Et bien, le Panko est une variété de chapelure d’origine japonaise, utilisée couramment dans la cuisine asiatique et désormais très populaire à travers le monde. Contrairement à la chapelure traditionnelle, le Panko est fabriqué à partir de pain blanc sans croûte, ce qui lui donne une texture plus légère et aérée. Quant à la fregola, c’est une pâte traditionnelle originaire de Sardaigne qui se distingue par une forme ronde semblable à celle du couscous, mais légèrement plus grosse. La fregola est faite à partir de semoule de blé dur mélangée à de l’eau. Les petites billes sont ensuite torréfiées au four, ce qui leur donne leur couleur dorée et leur saveur légèrement grillée.
Pour les desserts, nous ferons un saut à la Havane, avant de retourner dans la botte avec un Cubano, à savoir un trompe-l’œil digne de chez Partagas, un Cohiba fait d’une coque au chocolat noir à 80% de cacao, ganache de chocolat au lait, et Amaretto, suivi d’une Pavlova marron clémentine, meringue à l’italienne, mousse de marron et clémentine.
Du côté de la théorie des fluides, sus à la Vénétie avec un Valpolicella Superiore Ottella « Ripa Della Volta », un bel assemblage de corvina, de corvinone, de corbina et de turchetta. Robe très claire, bouche élégante, notes de fruits et grande légèreté, c’est ce que nous voulions… notre choix fut le bon. Et pour terminer, Irish Coffee avant la Grappina Riserva de chez Marcati… « Il baccio delle muse », la boucle est bouclée, l’Ouroboros était au rendez-vous.
