
Demain matin j’ai rendez-vous avec la justice à Molenbeek-Saint-Jean, histoire d’arriver à l’heure et reposé, je vais dormir chez mon ami Scott. C’est toujours un plaisir de se revoir et c’est surtout et toujours une occasion d’être un peu trop… vous m’avez compris ! (Blink !) Après deux apéros-maisons, nous nous décidons à aller casser la graine. J’ai vu sur ma route en arrivant un établissement qui à l’air très bien, un resto italien qui répond au nom de « La Luna ». Je me dis que ça pourrait être un bon endroit pour ce soir, pas loin de l’appartement, ça nous évitera de prendre le volant, et j’ai dû avoir de l’inspiration car c’est le préféré de Scott. Andiamo via !
Accueil très sympathique, restaurant beaucoup plus grand qu’on pourrait le penser depuis la façade. Plusieurs pièces en labyrinthe, un grand four à pizzas à l’entrée, puis, pour suivre, un côté petit resto napolitain avec des nappes en vichy, un peu comme dans « La Belle et le Clochard », mais bon, pas question pour autant de rouler une pelle à Scott en mangeant des spaghetti (Smiley !)

Alors ici, on peut se croire de suite en Italie, tout se fait en italien, le français n’est pas encore la langue officielle de la maison, une chance je baragouine un peu l’italien, ce qui nous permet de faire très vite copain-copain avec la patronne, sa fille, son beau-fils, le Chef et dans la foulée avec la table voisine. Tout ce que j’aime dans ce genre de sortie ! On rit beaucoup, on échange sur nos choix respectifs, une chouette atmosphère, vraiment !
Bon, c’est parti ! Campari en apéro, le temps de choisir notre menu du jour… Alors, en entrées, nous nous laissons séduire par l’assiette du « salumière », mes mérangeoises italiennes me disent que ça doit être un assortiment de charcuterie, et c’est tout à fait ça.
En fait, à l’origine, une salumeria est un producteur d’aliments et un magasin de détail qui produit du « salumi » et d’autres produits alimentaires. Certains ne vendent que des aliments, sans produire sur place, et certains ont un restaurant avec service à table. La salumeria est originaire d’Italie et remonterait au Moyen Âge. Les salumi, quant à eux, sont des produits carnés italiens typiques d’un antipasti, principalement à base de porc et séchés. Les salumi comprennent également la bresaola, à base de bœuf, et certains produits cuits, comme la mortadelle et le prosciutto. Le mot salume, «viande salée», dérive du latin sal, «sel». Toujours bon à savoir, non ?

En plats, Scott, toujours très simple dans ses choix, opte pour une pizza Quatre Saisons, et moi, pour un foie de veau à l’anglaise. Ne me demandez pas la différence avec le foie « veneziana » ou meunière, j’avais juste envie de tester quelque chose que je ne connaissais pas, ce fut bon mais y’avait pas de quoi casser une patte à un canard boiteux, tagliatelle en accompagnement. Du simple, du bon, rien de sophistiqué mais nous n’étions pas là pour ça, on voulait passer un bon moment et c’est ce qui arriva.
Du côté de la théorie des fluides, nous avons accompagné le repas d’un rouge sicilien, un Jonico 2022, 100% Nero d’Avola, pas de surprise, très bon, équilibré, une première bouche ronde et fruitée, pour ensuite retrouver les caractéristiques d’un vin du sud, plutôt terroir et soleil. Limoncello pour terminer et faire passer « il conto ».
