
« Lutèce, c’est une blonde, Lutèce, reine du monde… », bin oui, tant qu’à être dans le domaine de la musique, continuons (Smiley !) Ce jour, Marcel et moi sommes à Paris pour une représentation de « La Flûte Enchantée » à l’Opéra Bastille, ce bon vieux Wolfgang nous aura suffisamment tenté que pour nous rendre dans la ville lumière, une très belle occasion pour Le Gourmandiseur d’y faire quelques sympathiques découvertes. Marcel étant un habitué des lieux, je lui laisse le choix des couverts pour la première tablée. Il me dit connaître un petit établissement sans prétention aucune mais qui met en exergue des plats de qualité dans un décors « bistronomie de quartier ». Allons-y tout de go, et rendons-nous rue Pétion, nous avons de toute façon l’estomac dans l’étalon (Blink !)
Rue Pétion, mais qui est donc ce Pétion ? Jérôme Pétion, un révolutionnaire méconnu, second maire de Paris en 1791, il assiste à la chute de la Monarchie en 1792 et à l’avènement d’une Commune insurrectionnelle. Il s’oppose aux côtés des Girondins à la Terreur robespierriste et est proscrit avec eux en 1793. Il est tombé par terre, c’est la faute à Voltaire… Un peu d’histoire ne fait jamais de tort…
Une fois la porte passée, nous entrons dans un établissement très lumineux, pierre brute au Septentrion, comptoir à l’Orient, banquette et coussins au midi, tables très 70s, un éclairage à la Spiderman au zénith, un endroit qui respire liberté et fraternité, et surtout un accueil souriant de la part d’Alexis et d’Agathe (qui n’est pas à Bogota, mais bien à Paris avec Tante Rika, comprendra qui pourra…)

Un verre de vin blanc à l’apéro, histoire de se décrasser le gavion et d’étudier la carte, notre choix sera vite fait et nous nous partagerons les entrées, à savoir un pâté de campagne et des beignets de sardines. Rien à redire, les deux choix s’avèrent judicieux, tout est très bon, très frais, très fin… Pour le plat, nous choisissons de concert des Ballotines de volaille au foie gras et champignons, accompagnées d’une purée maison, et je vous assure qu’elle était bien « maison », probablement faite à la fourchette et beurrée à la Joël Robuchon, il ne manquait que la rate du Touquet pour passer d’un 9 (pas Corse) à 10 sur 10.
Une fois passé en mode rond-bedon, nous nous laissons allé à pousser le café avec Alexis qui nous recommande une liqueur de whisky aux châtaignes de la maison « Belle Gnôle », une totale découverte qui nous plait beaucoup dès l’entrée de la margoulette, une vraie madeleine de Proust, un « Chauds les marrons chauds », nous ferons d’ailleurs un « bis repetita », ce qui ne devrait pas vous étonner.
Du côté de la théorie des fluides, nous choisissons La Loire avec un excellent Cheverny 2023 du nom de cet ancien monastère « Domaine Le Portail » où les moines cultivaient la vigne de puis des siècles. Un très bel assemblage fait de 75% de Pinot noir et de 25% de Gamay, le Pinot noir lui apportant finesse et complexité ainsi que des arômes de fruits rouges comme la cerise, le Gamay lui ajoutant du fruité et de la rondeur. Ce Cheverny 2023 exprime vraiment très bien ce terroir ligérien.
