Il y a quelques jours, j’ai publié un article de la RTBF parlant du fameux top 50 des meilleures pizzerias d’Europe, en mettant en avant plusieurs pizzerias bruxelloises, pizzerias s’étant retrouvées dans le classement. Une se trouve Place Jourdan, l’autre au Sablon, une troisième à Etterbeek, mais La Piola Pizza, elle, est sise Place Saint-Josse, à quelques pas de mon bureau, certes elle n’est plus #1, mais était toujours 15ème, l’année passée et 19ème cette année. Voilà une nouvelle qui, non seulement pique ma curiosité, mais éveille également mon appétit napolitain ! Il ne nous reste plus qu’à aller tester ça, et c’est avec mes collègues que nous nous rendons à Saint-Josse…
L’endroit est relativement grand, un regroupement de plusieurs maisons fut plus que probablement nécessaire pour augmenter le potentiel de places assises, en plus d’une terrasse énorme elle aussi. On pourrait y jouer à cache-cache, ou à tu-me-vois, tu-me-vois-plus (Smiley !)
A peine la porte passée, nous sommes pris en charge par une équipe jeune, sympa et efficiente. Je choisis une table proche des cuisines, on peut ainsi les voir travailler mais aussi sentir frémir nos narines grâce aux fragrances qui s’échappent des lieux. Allez, c’est la fête, c’est moi qui régale ce midi !
Negroni, Prosecco, Spritz Aperol, agua minerale, et nous parcourons la carte des pizzas… Maître d’hôtel ? Oui ! Nous allons prendre une Tropeana, une Bufala, une Bufala Salame Piccante, et pour le giovanoto, une Calzone « Scarolina » ! Le giovanoto, c’est moi bien entendu (Blink !)
On voit que c’est une affaire qui roule, malgré le nombre impressionnant de clients, les pizzas sortent à la vitesse de l’éclair ! Ah oui, j’oubliais, à la commande on vous demande quelle pâte vous souhaitez, classique ou complète, pâte napolitaine, pâte romaine pâte à double croûte, je suis bluffé ! Les pizzas arrivent, elles ne sont pas particulièrement blink-blink, très simples, pas surchargées d’éléments inattendus, très napolitaines dans la conception, ma calzone est bien rondelette, très envie de mordre dedans dans la seconde mais attenzione, la pizza calzone c’est comme un four.
Le temps de gagner deux degrés, je commande un peu de vin rouge, ce sera un Koronè Rosso, un assemblage calabrais de Sangiovese, de Cabernet Sauvignon et de Merlot, en provenance du Domaine Poderi Marini. En quelques mots, un palais frais, fruité et chaleureux, un vin qui prend de la place en bouche et qui ne laisse aucune papille indifférente.
N’ayant pas goûté les autres mets, je ne vous parlerai que de ma pizza calzone à la farine complète… alors dedans, on y trouve de la chicorée « scarole », des anchois, un coulis d’anchois de Cetara, des olives Taggiasche, du parmesan et du basilic. Une fois en bouche… Mama Mia ! Questa pasta, que bello ! C’est la première fois que je goûte une richesse en fibres de la sorte ! Comme c’est bon pour la santé, je trouve que ces pizzas devraient même être remboursées par la sécurité sociale (Smiley !)
Pour les curieuses et les curieux, le coulis d’anchois, aussi appelé colature d’anchois, est un « descendant » de que les ancien romains appelaient le Garum, à savoir une sauce de poisson dense et crémeuse, un distillat d’anchois pêchés dans le golfe de Salerne, immédiatement nettoyé et placé sous le sel dans des conteneurs en chêne appelé « Terzigni ». Une fois les anchois disposés en couches croisées, le disque en bois sis au sommet du fut, exerce une pression qui favorise le processus de maturation et de pressage des anchois salés.
Voilà une bien sympathique expérience, mais je ne suis pas sûr que La Piola soit une des 50 meilleures pizzerias d’Europe, alors que la Ville de Naples fait partie de la compétition, mais à défaut de ne pouvoir prendre l’avion pour la capitale de la cuisine italienne, à savoir que la pizza napolitaine est inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO, il vous sera toujours possible de venir à Saint-Josse vous détendre dans une ambiance de là-bas. Ayant visité les lieux, je peux vous dire que Naples est une ville dotée d’une beauté unique et captivante, mêlant histoire, culture, paysages naturels, et surtout une ambiance typique et unique. D’ailleurs ne dit-on pas « Voir Naples et puis mourir » ? Mais de l’autre côté de la Méditerranée, j’ai aussi entendu « Ouarzazate et puis mourir » (Smiley !)
