C’est avec un plaisir non feint que ce vendredi, je déjeune avec mes Amazones, une tradition s’installe, toujours autant de plaisir à se retrouver et à « gourmandiser » ensemble. L’adresse du jour est « L’Anecdote » à Soumagne… Politesse des Rois oblige, je suis à l’heure, mais Antiope et Thalia, mes nobles guerrières, sont déjà là… Sur un air traditionnel et syncopé en mode « Do Brazil »… « Bisous-bisous par ci, bisous-bisous par-là », je présente mes hommages au charme et au ravissement…
Antiope est en grande forme, Continental d’entrée de jeu, quant à Thalia ce sera Picon vin blanc, et moi, ultime raisonnable de cette tablée, un verre de Verdicchio, vin blanc sec du centre de l’Italie, plus précisément de la région des Marches.
Ici, pas d’interminable carte, c’est soit l’Ardoise, soit le lunch… L’Ardoise sera notre prise de Troie, de Troie à trois, il n’y avait qu’un pas, ce sera donc entrée, plat et dessert (Blink !) C’est décidé, ça part dans tous les sens, et nous partagerons le saque du menu. Voyez plutôt…
En entrées… Carpaccio de saumon d’Ecosse « Label Rouge » au San Daniel, burrata et pesto de Ligurie, ensuite Shiseki de thon rouge, fèves Edahe, cœur de palmier, le tout dans un dashi acidulé froid, et enfin risotto de gambas et cueillette du moment. Tout est très bon mais du côté des papilles, le dashi, je pense, l’emporte haut la main. Le dashi est en fait un bouillon japonais où l’on utilise des algues séchées appelées « kombu » pour aromatiser la préparation, dashi complété ensuite par la famille Soja, à savoir des fèves de Soja, des germes de Soja et de la sauce Soja… si après so, j’a pas compris…
Du côté des plats… Poêlée de moules au chorizo, légumes croquants, crème de corail et linguines, dans la foulée, veau cuit basse température « façon porchetta », purée à la truffe et lentilles corail, et finalement involtini de poularde au parmesan, papardelle à l’huile de truffe blanche, fagots de haricots bardé d’une fine tranche de lard. Ici je craque littéralement pour la poêlée de moules au chorizo et sa crème de corail qui est vraiment délicieuse et qui passe, à mes papilles, loin devant le reste qui pourtant n’était pas en reste, croyez-moi !
Je ne suis pas dessert, mais à la table face à Thalia et moi, un couple est en train de s’envoyer deux verres d’un mélange sympathique, et à la couleur, et à la consistance. Renseignements pris, ce sont des « Semifreddo », à savoir de la glace chocolat, du Bailey’s et un espuma de caramel au beurre salé… La même chose je vous prie… Morbleu ! Ce dessert est diaboliquement délectable… Perseverare Diabolicum !
Du côté de la théorie des fluides, nous avons dégusté un Valpolicella Superiore « Corte Adami » de Vénétie, un rouge de la région de Vérone issu de cépages locaux comme le Corvina, le Corvinone et la Rondinella, une belle bouche bien ronde, du fruit rouge, principalement de la cerise, et des épices… La bouteille était de 2020 tandis que la demi supplémentaire était de 2018, dans les deux cas il titrait à 13.5%. Une belle pioche pour une belle quille !
Au moment de la dolorosa apparait comme par magie une petite bouteille de Limoncello, que voilà un geste plus que sympathique et de l’excellente médecine. Merci Docteur !
Monsieur Fabrice Aroni, votre Dining Room se révèle être un endroit de qualité… qualité du lieu, qualité des produits, qualité des mets. Merci, nous nous reverrons plus que certainement…