LE CH’TI CHARIVARI…
OU LE BONHEUR AU PAYS D’ARTOIS !

Au vu des publications précédentes, vous savez maintenant que je ne suis plus chez la souris mais bien sur le chemin du retour, direction le plat pays.  Sachant que nous allions traverser le nord, les Hauts de France, le ch’ti parallèle, impossible pour moi de ne pas prévoir une halte, ne serait-ce que pour nous restaurer mais également pour ramener quelques spécialités locales comme de l’andouillette, produit quasiment introuvable en Belgique.

Donc à cet effet, j’ai booké un très chouette appartement à Arras et j’ai cherché une bonne table du côté du centre.  A Arras, c’est simple, vous avez principalement le choix entre la Grand’Place et la Place des Héros, dite également « petite place ».  Ces places sont magnifiques, d’une beauté rare, 155 façades rythmées par 345 colonnes, un festival architectural, d’ailleurs les maisons des Places d’Arras sont classées aux Monuments Historiques, c’est tout dire.  C’est également sur ces Places que vous trouverez une majorité, si pas la majorité, des établissements de bouche de ce Chef-lieu du Pas-de-Calais.

C’est décidé, il a bonne presse, ce soir nous dînerons au « Ch’ti Charivari »… l’endroit est super sympa et pas l’ombre d’un tumulte éponyme (Smiley).  Une grande terrasse nous attend à bras ouverts, le soleil est au rendez-vous, les pinsons font « ri-cuicui », c’est la fête à Maryvonne qu’épouse un gars du pays, mais je m’égare, je m’égare.  On s’installe au grand air mais je vais tout de même jeter un œil à l’intérieur… Wow ! Chouette intérieur !  De plus, ambiance conviviale, accueil généreux comme partout dans le nord.

On s’installe et on passe commande…  Perso, ce sera local, Picon vin blanc, et face à moi, ce sera un cocktail « Swimming Pool » pour Ester Williams, ou encore quelques brasses dans un tourbillon de rhum, de vodka, de crème de coco, de curaçao bleu et de jus d’ananas, une boisson du diable, croyez-moi ! Tellement « Perseverare Diabolicum » que nous avons doublé la commande (Smiley !)

Côté entrées, uniquement des planches, dommage… mais côté plats, c’est un festival de cuisine du Nord (andouillettes, carbonade, Maroilles, potjevleesch, welsh, etc.) conjuguée aux traditions montagnardes (raclettes, reblochonnades ou encore fondues et potences), du coup, difficile de faire un choix, on a envie de tout goûter mais on connait les portions généreuses du Nord, ils ont des plats grands comme leur cœur et ce n’est pas peu dire…

Mon choix est fait, je prends une Tartiarrageoise (oui, difficile à prononcer, et je ne vous dis pas après les pousse-cafés !), à savoir des pommes de terre, une andouillette d’Arras de chez Hugues Becquart, des oignons, de la crème et du Maroilles, accompagnée de charcuterie et de salade verte.  J’ai donc une andouillette qui nage dans un gratin nord-phinois au Maroilles… Rhâââ lovely !  Je meurs !  C’est crevé bon !  Et pour suivre j’aurai droit au « Welsh Burger », encore un truc de ouf !  Imaginez un steak haché, du bacon, des oignons, tomate, salade et le tout nappé de et baignant dans du Cheddar fondu.  Après ça, vous ne mangez plus pendant 48 heures minimum !

In Vino Sanitas…  afin d’accompagner tout ça, un vin blanc de Savoie, Chignin Bergeron, Cuvée Gastronomie de 2021 qui titre à 13%, une belle robe jaune pâle dorée, du fruit tout en restant sec, 75 centilitres de bonheur !  Mais pour vraiment faire descendre le tout, un Savoyard Coffee au Génépi suivi d’un French Coffee au Calvados de pays… Oufti ! J’ai eu bon ! (comme on dit chez moi)

Et ensuite j’ai chanté Serge Lama tout le long du chemin de retour…

Avant toi, j’ai connu Martine qui n’aimait faire que la cuisine

Entre deux lièvres et trois perdreaux, j’avais grossi de vingt kilos

Quand je chantai mes chansons tristes on me prenait pour Pierre Doris

Tu parles d’un charivaris.

Quel charivari-vari, va, quel charivari-vari, va, quel charivari-vari, va, la vie avec toi…

Pas de bémol ce soir, que des dièses, mais trop nombreux que pour les nommer…

Date de la visite : 23 juin 2023 (Dîner)

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