Un rencard presque improvisé… je me dis qu’on ne va pas en faire toute une histoire à la Fellini, dès lors l’histoire devient « Storia », mon deuxième prénom étant Michel, il n’y avait plus qu’un pas à franchir (Smiley) ! Réservation pour deux couverts à « Storia di Miceli » et nous voilà dans ce bel établissement qui, d’emblée, rappelle son utilisation première, à savoir un fenil, pierres brutes apparentes, colombages, outils de la ferme, un cadre, une ambiance…
Apéritif maison pour Camille, vin blanc pour moi, je laisse le choix au Maître d’hôtel qui, ça s’entend, ça se sent, s’y connait, c’est d’ailleurs lui qui mènera la danse tout au long du repas, une maîtrise du service, une parfaite connaissance des plats et des boissons, j’en suis très impressionné ! C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap, que dis-je c’est un cap ? C’est une péninsule… de connaissances gastronomiques.
Nous prenons le menu 4 services, à savoir deux entrées, un plat et un dessert… Pour ma part, je prendrai également la sélection des vins, Camille restant à l’eau, ça ne l’empêchera pas de trouver mes verres attirants et d’y plonger, en plus du nez, les lèvres… Et maintenant, que la fête des papilles commence !!!
Avant les « Primi piatti », un festival d’amuse-bouches… et pour suivre, noix de coquille Saint-Jacques à l’étouffée dans sa propre coquille, préservant ainsi le jus de cuisson, c’est diaboliquement « Perseverare Diabolicum ! »
« Secondi piatti », tortellis de homard avec une réduction de bisque au safran, et ravioles à la truffe noire, façonnées main, ricotta de brebis, noisettes et truffe fraîche… Rhâââ lovely !!! De belles et grandes réalisations qui ne manquent certes pas d’éveiller tous mes sens… sans oublier qu’elles sont généreusement servies, deux entrées que nous partageons volontiers !
Du côté du plat, ris de veau, oignon caramélisé et laque Averna… l’Averna étant un amer italien, fabriqué à Caltanissetta en Sicile depuis 1868, c’est un digestif doux-amer à base d’amande, ce qui n’enlève rien aux saveurs et goûts des ris, bien au contraire, cela rehausse l’ensemble du plat.
Du côté des vins, je retiendrai surtout le « Wanted Chard », un Chardonnay vieilli en fût de chêne américain, une « wonderful » découverte, seulement vendu au verre car ses spécificités ne pourraient s’accorder avec l’ensemble des plats, et nous terminerons par un Nebbiolo « Cascina Sciulun » de 2020 qui rehaussa subtilement les ris de veau. Une très belle sélection !
Café en trompe l’œil et très gourmand, à savoir accompagné de praliné, de nougats, de biscuits, de mascarpone, de chocolats blancs, ainsi que d’autres réjouissances subtilement cachées dans une série de tiroirs… et cerise sur le gâteau, une vieille grappa Riserva Gaia Mazzetti… non, je mens, deux !